Le Canadien est rendu là dans sa construction

À dix reprises cette saison le Canadien est revenu de l’arrière en troisième période pour remporter un match ou obtenir des points en prolongation.
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Ce qu’il y a de particulier, c’est que toutes ces rencontres ont eu lieu après Noël. La première fois, c’était contre les Golden Knights de Las Vegas le 31 décembre.
Que s’est-il passé pour que ce qui aurait été une défaite assurée se transforme en match où l’équipe récolte de précieux points qui lui permettent aujourd’hui d’occuper la huitième place dans l’Est, la dernière qui permet d’accéder aux séries éliminatoires?
«Tout le monde a dû avoir de beaux cadeaux à Noël et est revenu de bonne humeur», a d’abord blagué Cole Caufield avant d’y aller d’une explication plus sérieuse.
«Ça fait partie de ce qu’on construit. Ça prend du temps, mais arrive peut-être plus vite que ce que tout le monde pensait. Nous croyons à notre groupe et à sa capacité de jouer de la bonne façon. Et nous sommes une bonne équipe quand nous jouons de la bonne façon. Quand tu gagnes, la confiance vient plus facilement, mais il faut quand même garder le pied sur l’accélérateur.»
Confiance
C’est donc une question de confiance, mais pas juste le genre de confiance qui vient avec la victoire.
«Il y a de la confiance, mais je crois que nous progressons aussi comme équipe. Nous avons maintenant la maturité de ne pas forcer les choses quand nous tirons de l’arrière. Mardi, c’est un match qui aurait pu être 4 à 1 ou 5 à 1 assez vite avant les Fêtes», explique Jake Evans, qui a admis s’être retrouvé en état de choc quand Nick Suzuki a créé l’égalité avec 8 secondes à jouer en troisième période.
C’est aussi une question de processus. De fait, quand Juraj Slafkovsky l’explique, on a un peu l’impression d’entendre Martin St-Louis qui parle des étapes de développement de son équipe et de sa progression.
«Nous avons confiance en notre façon de jouer. On dit toujours qu’on ne veut pas tricher et qu’on peut attendre la prolongation parce qu’on ne sait jamais ce qui peut se passer.
«On a commencé la troisième période avec un retard d’un but, mais on a joué de manière intelligente et en évitant les erreurs. On a attendu notre moment sans douter. On veut toujours se donner une chance d’amasser des points.»